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Hellfest 2015 : report jour 3

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Et voilà, notre dernier article sur l’édition 2015 du Hellfest. Alors oui, le dimanche ça pique un peu : 2 jours de festivals, headbangs et autres devant des dizaines de concerts, ça crève. Mais on est toujours là, mieux que les années précédentes. Je saurai pas trop dire pourquoi : une meilleure orga du festival avec de meilleures infrastructures nous aident à profiter confortablement de ces 3 jours ? Peut être.

De The Haunted à Snot

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Un gros programme qu’on a commencé à 12h pour être devant The Haunted en Main Stage. Première chose : ils sont là, et pas comme en 2011, annulé pour passer à l’arrache au Métal Corner à 2h du mat. Bonne chose. Le show part rapidement, circle pit, etc. Le groupe envoie, avec un petit bémol sur le son (ce qui a l’air assez récurrent chez eux) : on entend rien aux guitares, même quand ils font des solos (ou des soli, pour les puristes). On se décale juste un peu, Red Fang enchaine sur la Main Stage 2, juste à côté. Plus posé, plus simple et dans un sens plus efficace, ils enchainent leurs tubes et le public suit bien.

Petit circle pit devant The Haunted, un dimanche à 12h.

Petit circle pit devant The Haunted, un dimanche à 12h.

Petite pause : il est 14h, on est sous un soleil de plomb depuis 2 heures, on se repose au frais dans la forêt avec un petit verre de muscadet. Petite chose à noter : les années précédentes, il était quasi-impossible de se trouver une place à l’ombre. Cette année, il y a de la place, on est bien bien bien. Ce passage par le Kingdom of Muscadet nous permet aussi d’aller voir Snot à la Warzone. Ce groupe de nu-métal / hardcore des années 90 s’est arrêté suite au décès de son chanteur, avant de revenir en 2014 avec un nouveau chanteur pour jouer leur seul (?) album. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça marche, ça continue de marcher. Le public est là, le groupe envoie le bois. Tout le monde y trouve son compte.

Red Fang

Red Fang

De Weedeater à NOFX

Après tout ce temps passé au soleil, on va se terrer sous The Valley. Weedeater est en train de jouer un truc très lent, très lourd. Je ne connaissais pas avant de me poser devant. Ça a des allures de Bongzilla (pour ceux qui connaissent) avec un batteur énervé qui joue de côté par rapport au public. Facilement hypnotisables, ça nous a hypnotisés. On attend le prochain groupe Eyehategod, un peu plus énervé. Ce mélange d’éléments sludge / doom et hardcore/punk nous réveille tout doucement. Sans être fan de Eyehategod, il faut quand même dire que ce mélange, assez bizarre sur le papier, fonctionne quand même bien.

Petite pause avant d’aller faire un tour devant Limp Bizkit. Je suis vraiment pas fan de ce groupe, mais bon, par curiosité. Truc étrange, je ne sais pas si c’est voulu, mais ils continuent de cultiver une image des années 90, leur époque de gloire. C’est peut être ce que le public veut, mais il serait temps de passer à autre chose. En tout cas, nous on est passé à autre chose : Saint Vitus. Guitares bien grasses, bandeau dans les cheveux, ça marche. Bon sans aller jusqu’à écouter tout le set. On file se trouver une bonne place devant NOFX.

Saint Vitus

Saint Vitus

Parce que oui, j’ai écouté NOFX toute ma jeunesse et comme je ne les ai jamais vu, je veux aller les voir. La Warzone est étrangement accessible 30 minutes avant cette tête d’affiche (Rise Against étant annulé, NOFX a été avancé à 22h40) et on arrive à se hisser devant les barrières sans mal. Je n’ai vraiment pas été déçu : ils ont fait principalement des vieux albums (War on Errorism et avant, notamment beaucoup de Punk in Drublic) et il m’en fallait pas beaucoup plus. Bon par contre, je me disais naïvement qu’ils auraient pu déborder un peu sur le planning, étant donné qu’il y avait un créneau libre à la suite.

Notre meilleure photo de NOFX.

Notre meilleure photo de NOFX.

On a quand même pris notre claque, avant d’aller faire un tour voir Phil Anselmo (comme tous les ans en fait) avec Superjoint Ritual. Bon de mon point de vue, ce groupe n’est pas ce que Phil Anselmo a fait de mieux, mais c’est toujours marrant de le voir faire le con sur scène.

Notre bilan 2015

On avait quelques doutes avant d’arriver. Est-ce qu’on va autant galérer sous les petites tentes ? Est-ce qu’on pourra raisonnablement voir les groupes qu’on aime ? Les voir assez près ? Un questionnement assez légitime par rapport aux autres années. On peut le dire sans réserve, cette année, le Hellfest a trouvé la bonne formule. Et je leur conseillerai vivement de poser le pour et le contre s’ils envisageaient des changements. C’est confortable (autant que ça peut être avec 140 000 personnes autour de nous), une ambiance vraiment énorme (autant les autres années, les esprits pouvaient s’échauffer un peu) et on peut passer d’une groupe à l’autre sans réserve. Ce qu’on a fait.

On arrive même à se faire des amis.

On arrive même à se faire des amis.

La programmation aussi y a joué, on avait toujours quelque chose à aller voir. Les autres années, ils nous arrivaient de devoir nous poser parce que rien nous intéressait (mais c’est subjectif). En définitive, je pense qu’il sera difficile de faire une aussi bonne année que celle-ci, en tout cas à titre personnelle, ça a été ma meilleure expérience du Hellfest. Et même de festival, en général. 

Pour retrouver quelques photos, vidéos :


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Enguerran a aidé Pierre à lancer Jack 3.5mm et y contribue régulièrement, en publiant des chroniques d'albums, du test de matos et gère toute la machinerie du site. A côté de ça, il est designer et développeur web indépendant.

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