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Album de la semaine : Carpenter Brut – EPIII (2015)

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Avec ce début d’année arrive le dernier EP de Carpenter Brut, astucieusement nommé EPIII (après le I et le II). Après avoir particulièrement apprécié l’EP II, j’attendais avec impatience le numéro III. Au risque évidemment d’en attendre beaucoup, voire trop. Finalement, il a débarqué le 19 janvier dernier, voyons voir ce que ça donne.

ep3Dès le début de l’écoute, on arrive sur un terrain connu qui nous fait dire : ouais, c’est Carpenter Brut. Ce que j’entends par là, c’est que ça devient rare de nos jours d’arriver à avoir une cohérence musicale et créer un univers « singulier ».

Toujours la patate, le son à bloc, Division Ruine annonce la couleur. On est sur la même recette que sur l’EP précédent, la même couleur. C’est peut être le fait d’avoir écouté ce précédent EP un peu trop souvent qui fait que sur ce premier morceau, je reste un peu sur ma faim, pas de surprise.

Paradise Warfare va amener les surprises que j’attendais, saxo, steel drum, qui développe un peu plus l’univers Carpenter Brut. Voilà ce que j’attendais. Pour finir sur une mélodie de synthé très ecclésiastique qu’on pourrait retrouver dans un bon vieux groupe de black symphonique (+1 pour la rime). Un très bon morceau qui cette fois annonce vraiment une évolution, selon moi.

Le morceau suivant « Run, Sally, Run! » me laisse sur ma faim, et j’arrive pas à me le mettre en tête, comme un plat trop fade pour mon palais. Passons.

Turbo Killer, deuxième tube de l’EP. On retrouve les synthés d’une quelconque messe noire, avant d’en prendre plein les oreilles avec un gros beat de derrière les fagots. Très appréciable.

Finalement, on arrive sur le tube de l’album, Anarchy Road, celui qui fera danser dans les chaumières, et qui sera très certainement repris par une pub dans les semaines/mois à venir. C’est d’ailleurs le seul morceau avec du chant, un chant et des lignes de chant qui ressemble furieusement à du Ghost B.C. Ça se retient, c’est bien foutu. Banco.

En fait, à part les 3 morceaux que j’ai apprécié, ce qui me gêne sur les autres est qu’ils ressemblent plus à des bandes originales de films : elles accompagnent une histoire, sans en raconter une. Mais ça n’empêche en rien de les écouter avec de meilleures oreilles que les miennes.

trilogie_cover

Avant de partir : Carpenter Brut sort sa Trigoly mi-mars en vinyle, avec un cover plutôt sympa signée Førtifem. A mon avis, ruez-vous dessus, ça va partir comme des petits pains.


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Enguerran a aidé Pierre à lancer Jack 3.5mm et y contribue régulièrement, en publiant des chroniques d'albums, du test de matos et gère toute la machinerie du site. A côté de ça, il est designer et développeur web indépendant.

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